Très en vogue en ce moment, l’aromathérapie – la thérapie par les huiles essentielles – est souvent une solution complémentaire efficace et agréable à l’allopathie.
Cependant il faut savoir que les plantes et à fortiori leurs huiles essentielles peuvent être bénéfiques comme toxiques ! L’allopathie, d’ailleurs, est le plus souvent à base de plantes…
Tout d’abord qu’est-ce qu’une huile essentielle ?
Il s’agit du produit de la distillation d’une ou plusieurs parties d’une plante, dont on va récupérer le « jus » appelé huile essentielle. On séparera l’hydrolat qui est l’eau chargée de mélocules, de l’extrait ou HE. La distillation en elle-même modifie la structure chimique de la plante. C’est pourquoi boire une tisane de thym n’a pas les mêmes effets qu’utiliser de l’HE de thym.
De plus selon la provenance géographique de la plante, les qualités biochimiques seront différentes, de même que leurs effets thérapeutiques ainsi que leur toxicité.
Un thym d’Afrique du nord sera différent de celui récolté en Provence et aura selon la concentration en thymol et en carvacol, une toxicité plus ou moins importante. De même qu’un thym à linalol ne sera pas utilisé dans les mêmes pathologies.
Ca vous paraît compliqué ? Vous avez raison !
C’est pourquoi, bien que les huiles essentielles soient en vente libre, elles peuvent être bénéfiques comme dangereuses. Surtout à n’utiliser chez la femme enceinte et chez le bébé et l’enfant que sur les conseils d’un spécialiste. Pas d’auto médication.
Hormis la lavande fine peut-être, ou les essences d’agrumes à très faible toxicité. Je ne conseille pas d’utiliser les huiles essentielles per os, c’est à dire par voie orale sans un vrai conseil avisé et pas plus de 3 gouttes sur une courte période de 7 jours.
Certaines HE contenant beaucoup de phénol nécessiteront un « anti dote » hépatique comme la menthe poivrée ou le romarin afin de protéger le foie de la toxicité de la plante, qui présente, néanmoins évidemment, des propriétés curatives.
Aux bonnes dilutions, dans une huile végétale de qualité, la voie cutanée sera de toute façon moins risquée.
Important : n’achetez que des huiles essentielles de très bonnes qualité. Une HE à 2 ou 3€ le flacon de 10ml, c’est tentant mais ça n’est pas plausible pour un produit réalisé dans les conditions d’une huile médicale : tri des fleurs ou feuilles à la main et non toute la touffe avec la terre ramassée avec une énorme machine (forcément la concentration et les propriétés seront beaucoup moindre et l’HE contiendra toutes sortes de molécules autres). De même, la production industrielle dans de grandes cuves à distillation crée des vides d’air qui diminuent beaucoup la concentration et donc la qualité de l’HE.
Vérifiez que les indications suivantes sont visibles sur l’étiquette : nom latin, chémotype (biochimie), organe producteur (fleur, feuille, c’est différent !), origine géographique, mode de culture (bio…), contrôle labo. De plus je vous recommande de les choisir bio. En effet, les pesticides, fongicides, herbicides se retrouveront en grande concentration dans votre HE non bio !
Enfin, si vous vous sentez passionné par l’aromathérapie le mieux est de suivre une formation « familiale » sur quelques journées. Ainsi vous saurez soigner les bobos de vos proches sans prendre de risque et avec le plaisir de réaliser vous même vos mélanges !
Conclusion : vraie bonne idée si on a les compétences pour choisir et doser.
N’hésitez pas à me contacter pour connaître les bonnes adresses !